c'est la grosse claque dans ma gueule, on en prends vraiment plein les yeux, ça faisait longtemps que les japs avaient pas pondu un truc de cette envergure. comme quoi ils l'ont pas perdu, quand ils veulent ils peuvent...
bref je te le conseille vivement si c'est pas déjà vu, s'il y'aura une seule série à retenir de ce début de décennie c'est sans aucun doute celle-ci
je crois que de ma vie je n'ai jamais fait un jeu d'aventure sans regarder une fois la soluce, ça fait partie du jeu quelque part. par contre 30 minutes c'est relativement peu, je pense qu'il vaut mieux se considérer bloqué au bout d'une bonne heure et demi à tourner en rond, ouais faut de la patience!
sinon grim fandango je saurais plus me rappeler des énigmes, ça remonte à super longtemps et ce ne sont plus que des souvenirs (mes meilleurs dans le jv), mais je me suis juré de le refaire un jour
Ce n'est pas un problème du moment qu'on en a les moyens, matériels et moraux, parce que faire l'apologie de la différence systématique, la promotion de tout ce qui est dysfonctionnel (remarque que je dirais pas normal même si je pourrais (parce que normal renvoie à norme, et personne ne décrète la norme si ce n'est la fonctionnalité), mais dysfonctionnel), c'est déjà valider certaines formes de parasitisme, accorder des privilèges à certaines gens qui ne les méritent pas sous le simple prétexte d'un attribut qu'ils n'auraient pas choisi, mais c'est créer des tensions, des oppositions, etc., qu'il va falloir gérer. Sur le côté matériel, je n'insisterai pas trop, mais nous vivons tous les deux dans des pays ultra-socialistes qui font des guerres de pillage incessantes depuis plusieurs décennies, je crois que ce constat fait consensus. Mais ce dont il faut le plus parler, c'est quand même le fait que tout ça devient purement et simplement invivable, on est tous (je dis bien tous) déprimés par ces oppositions, cette tension permanente. D'abord parce qu'on est catalogués (pédé, juif, musulman, femme (femme putain, c'est une catégorie aujourd'hui, bordel), ce qui est d'ailleurs pas commode pour les types comme moi métissés de partout qui n'ont aucun sens), qu'on est réduit à un segment de marché, qu'on ne se rencontre plus, qu'on se méfie à priori, etc., et donc qu'on finit par répéter inlassablement les mêmes conneries pour dégrader l'autre (pédé! facho!), un peu comme un serial killer qui peut pas s'empêcher de répéter un geste qui le dégoûte et donc il croit pouvoir se débarrasser que lorsqu'il l'aura entièrement consommé, et donc qu'on finit par se dégoûter soi-même.
On est tous "différents", on est tous le résultat d'accidents qui ont façonné notre sensibilité et notre être, mais j'ai toujours été dans l'idée qu'il fallait accepter, mais tempérer ce qui en nous est problématique envers "les autres", dans l'intérêt de tous compte tenu des impératifs de la vie. Ça demande d'être modeste, de renoncer d'une certaine manière à de la reconnaissance facile, à certains privilèges, à certains réseaux aussi, mais c'est la seule manière que j'ai trouvé pour pouvoir fonctionner en étant soi-même.
J'ai oublié le rapport avec le sujet du départ.
Oui, tiens. Pouvoir se complaire dans ses goûts d'enfants, c'est aussi un privilège qu'on a encore relativement les moyens de conserver, même si au niveau moral ça nous pourrit la vie (ce qui doit bien vouloir dire qu'il y a une loi naturelle, sinon c'est inexplicable), que c'est effectivement en partie lié à l'enfance (comme tout), mais que le contexte s'y prête aussi (comme pour tout aussi), et que nous n'aurons plus les moyens très longtemps de conserver ce privilège. Perso je continue de gratter autant que je peux (j'ai réussi à gratter des années jusque là, c'est quand même énorme), mais je peine, c'est sûr. Je pense pas que le débat doit être posé de manière à déterminer si c'est "bon" ou "pas bon", mais plutôt commencer par être honnête, c'est-à-dire exprimer réellement son mal si on en a un, se demander si on a envie de conserver ce privilège et si on en a encore les moyens. Ce genre de débats a quand même plus de gueule que les conneries genre êtes-vous pour ou contre le mariage homosexuel, et malheureusement je le vois pas beaucoup.
Le gros problème avec les productions nippones qui abordent le thème du passage à l'âge adulte est double :
- d'abord, dans ces productions, devenir adulte est une simulation, souvent un but unique, le héros est baladé par la main du scénariste d'une manière tellement évidente qu'on ne ressent jamais le danger, le risque et l'aventure, tout ça pour sauver une pute ou chépakoi, avec souvent des valeurs très très contestables et à double tranchant si on y réfléchit réellement (récemment y en a une qui est à la mode, qui est l'effacement total consenti de sa propre existence pour que puisse vivre l'autre, ce qui est quand même le geste le plus égoïste qui puisse exister, beaucoup plus égoïste encore que de vouloir se dissoudre ET dissoudre l'humanité toute entière dans un magma informe de consciences) ;
- et ensuite, pour devenir adulte, il faut arrêter de regarder des dessins animés. Et ça seul Evangelion l'a fait : si t'as réellement compris ce que voulait te dire Evangelion, tu éteins la télé, tu éteins ton ordi, et tu ne regardes plus d'animu. Or on est encore là, à poser nos pêches sur des forums, à faire les cons, à se croire plus malins que les autres, à chercher de la complexité scénaristique et de la profondeur philosophique dans des dessins animés, eux-mêmes créés sur mesure (façonnés dans dans la merde) par des gens qui nous ressemblent en tout point, etc. etc.
Comme tous les sujets un peu chauds, j'évite d'en parler à moins qu'on me demande expressément mon avis ou que le débat a atteint un tel niveau de n'importe quoi qu'il faut absolument qu'un type légitime et un peu compétent vienne remettre de l'ordre.
Bref.
C'est exactement ce dont je parlais dans mon commentaire précédent. Ces gamines ont un problème dans leur tête, comme nous tous. Du mal avec l'existence, donc désir de s'enfermer dans un monde virtuel, monde virtuel qui fait appel à l'enfance (il faut garder une part d'enfance en soi pour apprécier l'animation), enfance dans laquelle on lutte pour rester parce que plus confortable, parce que le monde semble hostile et impossible à contrôler, ou tout simplement parce qu'il n'y a plus de rites de passages symboliques qui marquent la définition claire entre enfance et âge adulte.
Par contre, ce n'est pas un problème psychanalytique ou mental issu du fait que nous serions anthropologiquement défaillants, mais une névrose objective issue de ce qu'on appelle la modernité, où toi, moi, et la plupart des gens sont coincés. Elle se manifeste dans tout ce que tu peux voir et imaginer au quotidien, on l'a d'ailleurs vu aujourd'hui avec tous les veaux qui sont allés voter (et pas seulement voter pour l'UMPS, mais voter tout court).
Bien sûr que c'est à la fois attirant et répugnant, c'est aussi la relation que nous avons tous avec nous-mêmes, a fortiorio c'est logique que nous l'ayons avec le monde et avec ce qui nous ressemble. Pour sauver un minimum les apparences sans que ça ne change rien au problème de fond, il y a des gens comme moi (j'en ai connu d'autres) qui jouent les durs, matent des robots et des hommes soi-disant virils, conchient le moé, traitent les collectionneurs de figurines de déviants, etc. Donc au final, mon avis sur la question c'est que je n'en ai pas vraiment un, je considère que la situation globale est objective et réelle (elle saute d'ailleurs aux yeux, les gens refusent de la considérer comme telle parce que ça voudrait dire se renier soi-même, et s'il y a bien quelque chose qu'on nous apprend partout, c'est qu'on est parfaits, qu'on n'a pas à rougir de ce que nous sommes, que tout est valable, que tout ce qui existe est légitime, que la différence c'est bien, etc.), et la seule différence entre moi et beaucoup de gens, c'est que je suis un peu plus humble et que j'appelle un chat un chat quitte à aussi passer pour une merde.
On s'est tous fait baysay par Evangelion, on est tous tombés amoureux d'Asuka "cette pute" (c'est typique de l'ado médiocre de s'enticher d'une emmerdeuse (par compensation, lui qui croit qu'occuper l'espace est synonyme de qualité par nostalgie de la fessée, ce qui expliquerait le phénomène Mélonchon actuellement), c'est l'explication classique du phénomène de la tsundere). Par contre, je pense pas que Shinji soit détestable ; il est détesté par la clientèle naturelle de la Japanime parce qu'il leur renvoit en pleine figure toute leur faiblesse et toute leur médiocrité, c'est pour moi le véritable et ultime (et sans doute seul vrai) FUCK YOU de la Japanimation envers ses fans, ou en tout cas on n'a jamais fait mieux depuis.
Ce qui est réellement désolant, c'est qu'au lieu de s'émanciper, de passer à la prochaine étape devant cette incroyable leçon de réalité, de prendre conscience de soi et "d'évoluer", le fan otaku moyen a au contraire régressé vers le moéshit, et c'est encore de cette régression que Anno se moque dans les films Rebuild. Fouille les commentaires chez ce type, j'en ai lâché un beau il y a quelques mois.
Et on n'en voit pas toujours pas l'issue ; et on attend le messie.
Samourai Champloo devrait pas tarder, je m'y mettrais sans doute après avoir fini Kemonozume (Yuasa <3 ). Par contre j'avoue que je me sens pas prêt de m'ingurgiter les 110 épisodes de Galactic Heroes.
Bebop j'ai trouvé ça sympa mais j'ai pas été transcendé et la fin arrive comme un cheveu sur la soupe ("Hé les mecs on est au 24eme épisode et on a oublié la trame principale !")
Sinon t'étais pas sur Legendra y a 2-3 ans par hasard ?
Concrètement, je les récupère à la biblio, comme la plupart des mangasses que je li. L'édition est de Panini, et est toute récente ; par contre, ça a l'air assez bien foutu, donc ça doit pas être donné...
Vous avez pas de mangasses dans vos bibliothèques? Ici c'est vraiment pratique, on paie un max d'impôt, mais les salauds récupèrent à peu près tout ce qui sort au fur et à mesure des sorties. Y a une file pas possible pour les récupérer (vu qu'en commerce, en plus, c'est à peu près deux fois plus cher en France avec les frais de port), mais ça vaut le coup, surtout pour les trucs donc personne n'a rien à foutre genre Lone Wolf and Cub.
Donc je ne peux plus te conseiller, s'il n'y av raiment pas d'espoir, que de les lire en ligne. L'édition de Dark Horse (que j'ai lue aussi) est IM-PEC-CABLE à tous les niveaux, et la traduction est absolument fantastique.
On se connait de quelque part? J'ai l'impression de t'avoir déjà croisé...
Pour te répondre vite fait, Texhnolyze m'a assommé avec son premier épisode, le trou mou du genou trop dark full serious... Mind Game, pareil, le petit faiseur qui se croit animateur en remuant du vide, ça m'a fait penser à du Shimbo le boloss.
(Si t'as pas compris, c'est de la provocation gratuite qui veut dire "mais encore?" :P)
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bref je te le conseille vivement si c'est pas déjà vu, s'il y'aura une seule série à retenir de ce début de décennie c'est sans aucun doute celle-ci
sinon grim fandango je saurais plus me rappeler des énigmes, ça remonte à super longtemps et ce ne sont plus que des souvenirs (mes meilleurs dans le jv), mais je me suis juré de le refaire un jour
On est tous "différents", on est tous le résultat d'accidents qui ont façonné notre sensibilité et notre être, mais j'ai toujours été dans l'idée qu'il fallait accepter, mais tempérer ce qui en nous est problématique envers "les autres", dans l'intérêt de tous compte tenu des impératifs de la vie. Ça demande d'être modeste, de renoncer d'une certaine manière à de la reconnaissance facile, à certains privilèges, à certains réseaux aussi, mais c'est la seule manière que j'ai trouvé pour pouvoir fonctionner en étant soi-même.
J'ai oublié le rapport avec le sujet du départ.
Oui, tiens. Pouvoir se complaire dans ses goûts d'enfants, c'est aussi un privilège qu'on a encore relativement les moyens de conserver, même si au niveau moral ça nous pourrit la vie (ce qui doit bien vouloir dire qu'il y a une loi naturelle, sinon c'est inexplicable), que c'est effectivement en partie lié à l'enfance (comme tout), mais que le contexte s'y prête aussi (comme pour tout aussi), et que nous n'aurons plus les moyens très longtemps de conserver ce privilège. Perso je continue de gratter autant que je peux (j'ai réussi à gratter des années jusque là, c'est quand même énorme), mais je peine, c'est sûr. Je pense pas que le débat doit être posé de manière à déterminer si c'est "bon" ou "pas bon", mais plutôt commencer par être honnête, c'est-à-dire exprimer réellement son mal si on en a un, se demander si on a envie de conserver ce privilège et si on en a encore les moyens. Ce genre de débats a quand même plus de gueule que les conneries genre êtes-vous pour ou contre le mariage homosexuel, et malheureusement je le vois pas beaucoup.
Le gros problème avec les productions nippones qui abordent le thème du passage à l'âge adulte est double :
- d'abord, dans ces productions, devenir adulte est une simulation, souvent un but unique, le héros est baladé par la main du scénariste d'une manière tellement évidente qu'on ne ressent jamais le danger, le risque et l'aventure, tout ça pour sauver une pute ou chépakoi, avec souvent des valeurs très très contestables et à double tranchant si on y réfléchit réellement (récemment y en a une qui est à la mode, qui est l'effacement total consenti de sa propre existence pour que puisse vivre l'autre, ce qui est quand même le geste le plus égoïste qui puisse exister, beaucoup plus égoïste encore que de vouloir se dissoudre ET dissoudre l'humanité toute entière dans un magma informe de consciences) ;
- et ensuite, pour devenir adulte, il faut arrêter de regarder des dessins animés. Et ça seul Evangelion l'a fait : si t'as réellement compris ce que voulait te dire Evangelion, tu éteins la télé, tu éteins ton ordi, et tu ne regardes plus d'animu. Or on est encore là, à poser nos pêches sur des forums, à faire les cons, à se croire plus malins que les autres, à chercher de la complexité scénaristique et de la profondeur philosophique dans des dessins animés, eux-mêmes créés sur mesure (façonnés dans dans la merde) par des gens qui nous ressemblent en tout point, etc. etc.
Bref.
C'est exactement ce dont je parlais dans mon commentaire précédent. Ces gamines ont un problème dans leur tête, comme nous tous. Du mal avec l'existence, donc désir de s'enfermer dans un monde virtuel, monde virtuel qui fait appel à l'enfance (il faut garder une part d'enfance en soi pour apprécier l'animation), enfance dans laquelle on lutte pour rester parce que plus confortable, parce que le monde semble hostile et impossible à contrôler, ou tout simplement parce qu'il n'y a plus de rites de passages symboliques qui marquent la définition claire entre enfance et âge adulte.
Par contre, ce n'est pas un problème psychanalytique ou mental issu du fait que nous serions anthropologiquement défaillants, mais une névrose objective issue de ce qu'on appelle la modernité, où toi, moi, et la plupart des gens sont coincés. Elle se manifeste dans tout ce que tu peux voir et imaginer au quotidien, on l'a d'ailleurs vu aujourd'hui avec tous les veaux qui sont allés voter (et pas seulement voter pour l'UMPS, mais voter tout court).
Bien sûr que c'est à la fois attirant et répugnant, c'est aussi la relation que nous avons tous avec nous-mêmes, a fortiorio c'est logique que nous l'ayons avec le monde et avec ce qui nous ressemble. Pour sauver un minimum les apparences sans que ça ne change rien au problème de fond, il y a des gens comme moi (j'en ai connu d'autres) qui jouent les durs, matent des robots et des hommes soi-disant virils, conchient le moé, traitent les collectionneurs de figurines de déviants, etc. Donc au final, mon avis sur la question c'est que je n'en ai pas vraiment un, je considère que la situation globale est objective et réelle (elle saute d'ailleurs aux yeux, les gens refusent de la considérer comme telle parce que ça voudrait dire se renier soi-même, et s'il y a bien quelque chose qu'on nous apprend partout, c'est qu'on est parfaits, qu'on n'a pas à rougir de ce que nous sommes, que tout est valable, que tout ce qui existe est légitime, que la différence c'est bien, etc.), et la seule différence entre moi et beaucoup de gens, c'est que je suis un peu plus humble et que j'appelle un chat un chat quitte à aussi passer pour une merde.
Ce qui est réellement désolant, c'est qu'au lieu de s'émanciper, de passer à la prochaine étape devant cette incroyable leçon de réalité, de prendre conscience de soi et "d'évoluer", le fan otaku moyen a au contraire régressé vers le moéshit, et c'est encore de cette régression que Anno se moque dans les films Rebuild. Fouille les commentaires chez ce type, j'en ai lâché un beau il y a quelques mois.
Et on n'en voit pas toujours pas l'issue ; et on attend le messie.
Bebop j'ai trouvé ça sympa mais j'ai pas été transcendé et la fin arrive comme un cheveu sur la soupe ("Hé les mecs on est au 24eme épisode et on a oublié la trame principale !")
Sinon t'étais pas sur Legendra y a 2-3 ans par hasard ?
Vous avez pas de mangasses dans vos bibliothèques? Ici c'est vraiment pratique, on paie un max d'impôt, mais les salauds récupèrent à peu près tout ce qui sort au fur et à mesure des sorties. Y a une file pas possible pour les récupérer (vu qu'en commerce, en plus, c'est à peu près deux fois plus cher en France avec les frais de port), mais ça vaut le coup, surtout pour les trucs donc personne n'a rien à foutre genre Lone Wolf and Cub.
Donc je ne peux plus te conseiller, s'il n'y av raiment pas d'espoir, que de les lire en ligne. L'édition de Dark Horse (que j'ai lue aussi) est IM-PEC-CABLE à tous les niveaux, et la traduction est absolument fantastique.
Pour te répondre vite fait, Texhnolyze m'a assommé avec son premier épisode, le trou mou du genou trop dark full serious... Mind Game, pareil, le petit faiseur qui se croit animateur en remuant du vide, ça m'a fait penser à du Shimbo le boloss.
(Si t'as pas compris, c'est de la provocation gratuite qui veut dire "mais encore?" :P)